Au Cameroun dit anglophone où la guerre civile fait rage, la 33e édition de la CAN aurait pu y être endeuillée et conséquemment perturbée si n’eut été la maestria du préfet du Fako, Emmanuel Ledoux Engamba choisi pour en abriter certaines rencontres des premier et second tours mais également du bâtisseur qu’aura été dans le cas d’espèce, Oscar Moulongo.
Depuis 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont plongés dans un conflit qui a déjà fait plus de 6 000 morts. Certains habitants disent vouloir «boycotter» la Coupe d’Afrique des nations, d’autres redoutent d’assister aux matches programmés dans cette partie du pays hôte de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Ruth Acha et trois de ses voisines, assises en tailleur à même le sol sur une petite véranda carrelée, ont pris «ensemble une décision pour une durée d’un mois» : il n’y aura «pas de football à la maison «Mes quatre garçons, qui aiment ce sport, savent qu’ils peuvent tout voir à la télévision sauf les matches de la CAN [Coupe d’Afrique des nations], explique cette veuve de 58 ans. Je suis une mère. Je vois depuis plus de cinq ans les anglophones se faire tuer ou souffrir dans cette guerre». Une tendance largement partagée dans cette partie du pays hôte de cette 33e édition par ailleurs deuxième pays le plus titré de cette compétition sportive africaine après les Pharaons d’Egypte de Mohammed Sallah. Et de dire : «Si Paul Biya et le gouvernement avaient mis la même énergie à résoudre le conflit que celle mise dans l’organisation de cette CAN, je suis sûre que la guerre serait finie, l’interrompt Solange. C’est mon mari qui a pris la décision. J’en ai parlé à mes amies et elles étaient d’accord».
Diluer le Boycott de la CAN
Limbe est une ville balnéaire du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun (avec le Nord-Ouest) plongées depuis 2016 dans une guerre civile entre l’armée camerounaise et les séparatistes. Comme Ruth et ses voisines, certains habitants interviewés disent vouloir «boycotter» la CAN afin de montrer leur colère face à un conflit qui a déjà fait, d’après l’organisation non gouvernementale International Crisis Group (ICG), plus de 6 000 morts et contraint plus de 1 500 000 personnes à quitter leur domicile. Toutes choses qu’a pu éviter Emmanuel Ledoux Engamba, le préfet du Fako, durant la durée de tout le tournoi, permettant ainsi aux populations de participer amplement à cette fête sportive en se rendant massivement au stade. Toutefois, il n’empêche qu’en dépit de toutes ces récriminations, cette région a pu abriter de nombreuses rencontres de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021, forte de ce que les infrastructures sportives et d’accueil dédiées pour ce faire, et que la région du Sud-Ouest accueillait le mercredi 12 janvier 2022 après-midi ses premiers matches de la CAN à Limbe, le chef-lieu du département du Fako. Et quand bien même, selon des habitants de Buea, d’importants échanges de coups de feu ont commencé vers 7h du matin sur la route entre les quartiers de Molyko et de Muea. Ils ont duré environ 1h et ont été entendus dans les quartiers environnants. Une route située non loin du stade de Molyko, qui sert de site d’entraînement aux équipes du groupe F de la CAN. Des personnes jointes à Buea ont dans un premier temps affirmé que le Mali avait dû interrompre son entraînement. Mais le responsable de communication de la fédération malienne, interrogé sur le sujet, a démenti la présence des Aigles au stade à cette heure-là. Les autorités n’ont pas communiqué sur cet accrochage, et n’ont pas répondu à nos sollicitations. Cette fusillade a vraisemblablement opposé des membres des forces de sécurité, déployées en nombre durant la compétition, et des combattants séparatistes. Certains groupes de miliciens avaient menacé d’agir contre le tournoi pour dénoncer la situation dans les régions anglophones. Leur stratégie serait de troubler l’engouement pour le football, un des rares sujets rassembleurs entre anglophones et francophones. Il en est de même des investissements productifs que n’a de cesse de multiplier depuis quelque temps le pouvoir central en direction desdites régions dites anglophones du reste intégrées à travers Limbe dans la grande messe du football continental. Au total ce fut un incident participant davantage de quelque intimidation de la part des milices armées évoquées supra car sans incidence aucune sur le déroulé normal du calendrier du site de Limbe.
Laurier révélateur
Un «Oscar» de Commandeur de l’ordre de la valeur Camerounaise pour Moulongo Oscar, l’Homme d’affaires qui a du cœur à l’ouvrage. Plus Connu dans le monde pour son mécénat à l’endroit des artistes et musiciens, l’humaniste et Grand Entrepreneur est aussi un Homme d’affaires très méticuleux et entièrement dédié à la cause nationale de la construction du Cameroun. C’est pour récompenser un ensemble d’ouvrages réalisés dans les délais et avec finesse et beauté, que le Chef de L’Etat a décidé par décret le 23 juin 2021, de faire de Moulongo Oscar à titre exceptionnel, un Commandeur de l’ordre de la valeur. Le Gouverneur du Littoral Dieudonné Ivaha Diboua lui a remis cette distinction spéciale le vendredi 30 octobre 2021 à son domicile, au quartier huppé des Hydrocarbures-Bonapriso à Douala. C’est devant un parterre d’autorités administratives, d’opérateurs économiques et d’artistes internationaux, aux côtés de plusieurs anonymes, que le Gouverneur a épinglé sur la poitrine du désormais Commandeur de l’ordre de la valeur, cette médaille qui symbolise la reconnaissance suprême de la nation à un digne Fils Valeureux, et qui renvoie au signifiant d’Homme distingué et Particulier pour ses efforts humaniste, et dans l’intérêt supérieur de la nation. En somme, le «Mot’a Jazz» (L’homme très important) en langue Duala, est à la tête de la société Camtravaux qui a mené avec brio les travaux de réhabilitation des infrastructures sportives du site de Limbe et plusieurs autres chantiers importants sur l’ensemble du territoire relevant du plan Triennal il dirige par ailleurs plusieurs autres entreprises (immobilier, Négoce, Finance).Il est surtout un grand mécène pour la culture du Pays (Musiciens, Humoristes, plasticiens, Ngondo. Etc) et un Grand contributeur aux activités sociales (association des handicapés, femmes, élèves…). Moulongo Oscar vit et travaille pour la communauté, il sait passer de l’image de «vivant» à l’image «d’Homme très sensible et Solidaire», ce qui fait dire à certains de ses nombreux invités du jour «Qu’il mérite amplement cette distinction. Ce Monsieur est une chance pour le Cameroun…discret, efficace et humaniste».
Engagement perpétuel
Moulongo Oscar, la Cinquantaine révolue, très en joie aux côtés de son épouse, a remercié le Chef de L’Etat de l’honneur qui lui a été fait. Il affirme que «Je remercie son Excellence Paul Biya, Président de la République, pour cette récompense et distinction exceptionnelle pour le travail bien fait. Ceci m’encourage à aller de l’avant pour l’émergence de notre pays à l’horizon 2035». Prières, barbecues, buffets spéciaux et champagnes ont ponctués le cérémonial de réception…le tout sur des airs d’un orchestre sous la coordination de l’artiste Hervé Nguebo, et qui a vu défiler les sommités de la musique Camerounaise à l’instar de Ben Decca, Djene Djento et Petit Pays… pour ne citer que ceux-là. Ainsi que plusieurs Humoristes. Suffisant pour attester de ce que l’homme a tôt fait d’intégrer la nécessité d’un engagement perpétuel afin à la fois de diluer les affres des considérations politiciennes à l’origine de la crise sociopolitique qui sévit dans cette partie du territoire camerounais que les velléités de violence servile qui aurait pu ébranler la sérénité des délégations qu’accueillait le Cameroun dans le cadre de la 33e édition de la Can qu’abritait ce pays.
Endy Ngueng
