La Pdg de Micasa, qui a un faible pour ce secteur d’activité veut limiter les importations des meubles venant de l’europe.
On ne la présente plus. Léonie Ella, la présidente directrice générale de l’entreprise Micasa. Leader dans la fabrication des meubles intérieurs, à l’occurrence la cuisine, dressing, la tapisserie. Elle vient d’ouvrir le département de menuiserie classique qui fait dans tout ce qui est bois massif. Elle est l’une des rares femmes à s’être investie dans un domaine jalousement tenu par la gente masculine.
Ouverte il y a une demi-dizaine d’années, Micasa n’a pas tardé à se faire une place dans les cœurs de sa clientèle. L’entreprise croule sous le poids des commandes. Elle a accumulé une certaine expérience et bénéficié un transfert de technologie de ses partenaires turques «ce que nous voulons laisser à notre jeunesse, c’est cette possibilité de transformer nos matières premières, le bois en l’occurrence ; l’idée étant de créer une industrie africaine des meubles», projette Leonie Ella. « L’idée c’est de prendre le bois en forêt, le transformer et l’embellir à l’effet de limiter les importations en provenance de l’Europe. Fabrication et transformation sont liées. Le succès ne pouvait qu’être immédiat » ajoute-elle. L’entreprise aussitôt lancée est submergée de commandes. En effet, Léonie Ella, très éloignée du pessimisme ambiant de certains de ses compatriotes, croit aux potentialités de son pays.
Micasa est entreprise qui vise à innover dans la transformation du bois massif, elle compte trois showroom à Yaoundé, Douala et Garoua, avec une unité de production dans la capitale économique sur 1000m², une capacité de production journalière de 30 cuisines, 500 portes en bois et les meubles de décoration. Désormais « ce que vous avez à l’étranger, vous pouvez l’avoir ici sur place parce que nous avons mis un accent sur les machines de dernière génération pour les finitions de nos meubles».
Et elle y croit dur comme fer. « Je ne vois pas comment les choses qui sont faites ailleurs ne peuvent pas l’être dans notre pays ».
Rappelons que, notre leader d’industrie est une jeune Camerounaise mariée, mère de trois enfants, elle est âgée de 35 ans, juriste de formation, titulaire d’une maîtrise en droit privé fondamental et d’un MBA en gestion d’entreprise, également élève en cycle Doctorat à l’Université de Douala. Notre passionnée de l’industrie estime que le développement d’un pays passe par l’industrialisation.
B.B
