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avril 25, 2024
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Jeune Afrique: Un média à la solde

En s’acharnant contre le seul support médiatique qui fait la fierté dans un continent qui se veut désormais libre, François Soudan et toute son équipe viennent une de plus, une fois de trop de démontrer et de dévoiler leur vrai visage de fauteur de trouble du continent
Dans tous les métiers, la déontologie a toujours voulu que la solidarité de corps soit une règle d’or. Cela est d’autant plus vrai dans le journalisme où les confrères, dès lors qu’un des leurs est en difficulté quelque part alors qu’il est dans l’exercice de son métier, joignent tous leur voix pour exiger réparation d’un préjudice ou libération en cas d’incarcération. Aussi se constituent-ils en force de pression qui finit toujours par obtenir un résultat. Mais comment comprendre, comment expliquer qu’un support médiatique à la notoriété établie, ait pu se comporter de cette manière ? Au point de consacrer tout un dossier pour vilipender un autre support ? Si l’on s’en tient ne serait-ce qu’à leur dénomination, on se serait attendu à ce que Jeune Afrique et Afrique média, en plus d’avoir le continent dans leur désignation, œuvrent à mener le même combat ; celui d’une Afrique libre. Curieusement, Le dossier du mois de ce journal a été consacré sur les soutiens de Moscou en Afrique à travers la chaîne de télévision panafricaine dirigée par Justin Tagouh qui a été abondamment citée dans ce dossier.
Insensé qui croit que je ne suis pas toi
Qui ne sait pas que Jeune Afrique est à la solde de l’Elysée ? Et pourtant, ce support médiatique veut faire croie à son indépendance au point d’insinuer que l’enfer, c’est les autres. A preuve, le mensuel dans sa parution du mois d’août 2021, en plus d’avoir consacré sa grande Une à la présence russe en Afrique dans un dossier de plusieurs pages au sujet des « mercenaires de Poutine» sur le continent, n’a cessé de citer Afrique Média comme outil de propagande. L’enquête des journalistes Benjamin Roger et Georges Dougueli plonge les lecteurs «dans les coulisses du soft power russe». De la production de contenus audiovisuels, au financement de médias locaux, en passant par le parrainage d’influenceurs «anti-impérialistes», et campagne de propagande en ligne, tout a été dit. Le journal allant même jusqu’à penser et à affirmer que «Moscou ne lésine pas sur les moyens pour promouvoir son action», illustration à l’appui avec toute une page éditée au sujet de la relation entre Justin Tagouh, manager de la chaîne de télévision panafricaine et Moscou. En plus de ses médias Russia Today et Sputnik, J.A affirme que «Moscou peut compter sur quelques chaînes africaines très prorusses, au premier rang desquelles Afrique Media TV, basée au Cameroun».
Sous la plume de Benjamin Roger et Georges Dougueli, il est indiqué que le Pdg d’Afrique Media avait bénéficié de la générosité de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et celle d’Idriss Itno pour développer sa chaîne. «Sauf que, à partir de 2014, la crise pétrolière assèche les financements publiques de ces deux pourvoyeurs de fonds. En quête de financement, Tagouh prend contact avec les Russes grâce à l’intermédiation de son ami Luc Michel». Le plus amusant dans cette histoire, c’est que nous deux enquêteurs à la noix veulent faire croire à un travail d’investigation poussée alors que même un aveugle pourrait facilement lire et comprendre que ces écrits commandités le sont sur la base des notes des services secrets occidentaux. D’ailleurs, qui ne sait pas qu’Afrique Media a été retiré du bouquet Canal+ Afrique en 2014, « au motif que cette chaîne œuvre contre les intérêts de la France en Afrique » ? De cette manipulation perpétuelle, les Africains n’en veulent plus.

Grâce Engome

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