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mai 1, 2024
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Extrême – Nord : Boko Haram assèche les caisses de la Mairie de Mora

Pourtant le maire nourrit le vœu de relever le niveau de vie des populations
Il précise qu’avec l’accompagnement multiforme dont la commune de Mora bénéficie du FEICOM et autres partenaires, des investissements ont été faits pour relever les caisses de la municipalité. Entre autre une plateforme multimodale de transports a été construite avec des financements de la coopération allemande. La ville espère profiter de sa position carrefour pour capter des recettes issues du transport.
Le maire déplore que ces attaques enregistrées ces dernières semaines dans l’arrondissement appauvri la mairie.
Chetima Hamidou est le nouveau maire de la commune de Mora, située dans la région de l’Extrême-Nord et le département du Mayo-Sava, à proximité de la frontière avec le Nigeria.
Mora est une commune du Cameroun située dans la région de l’Extrême-Nord et le département du Mayo-Sava, La ville de Mora est à la fois le siège de la commune et le chef-lieu du département

Un an après son élection à la Mairie de Mora, Chemita Hamidou avoue que la secte islamique Boko Haram ruine la mairie et empêche cette institution de prendre pleinement son envol.
On se souvient encore qu’à quelques jours de son élection, il avait accepté le fauteuil d’édile de la commune de Mora, dans le Mayo-Sava (région de l’Extrême-Nord), pour être proche des populations et pour améliorer leurs conditions de vie. Pour y arriver, cet enseignant d’histoire et géographie, promotion 1997 de l’École normale de Yaoundé, avait volontiers énuméré ses défis.

Tordre le coup à la pauvreté

Son désir de s’attaquer à la pauvreté n’était un secret pour personne. Un contraste pour cette commune longtemps considérée comme le vivier de la production de l’oignon au Cameroun. Malheureusement, les cultivateurs avaient abandonné leurs plantations à cause des nombreuses incursions des hommes de la secte islamique Boko Haram. Le nouveau maire a bien voulu relancer cette activité agricole en convainquant les cultivateurs de retourner à la terre. Tout en espérant que la situation sécuritaire va à nouveau permettre les flux commerciaux avec le Nigeria voisin. Une autre activité qui faisait vivre de nombreuses familles dans le Mayo-Sava.

Amélioration des infrastructures comme clé de voûte

Chemita Hamidou se donna aussi pour défi d’améliorer les infrastructures de la commune. À commencer par la voirie dans la ville de Mora. Il constate lui-même que « les routes sont dégradées à cause de l’érosion ». De même, il reconnait que les infrastructures électriques ont été « vandalisées » et qu’il faut les changer. D’autres projets avaient également été envisagés par la suite tels que l’assainissement de l’approvisionnement en eau, la réhabilitation des chefferies traditionnelles et des routes, sans oublier le reconstruction des salles de classe qui avaient été détruits par Boko Haram. Il convient également de rappeler ici le Maire réussi le pari de doter l’exécutif municipal du matériel roulant(véhicules) pour faciliter leur déplacement.
Pour Chemita Hamidou, il ne s’agissait pas de simples paroles en l’air. Ce dernier a prend son mandat au sérieux, dans l’optique de ne point décevoir son mentor politique, l’ancien maire Abba Boukar, décédé en avril dernier. « Le rêve d’un père c’est que son fils fasse mieux que lui. Si je réussis, il sera satisfait de moi là où il se trouve », confie le maire.
La commune de Mora veut ainsi apporter sa contribution pour le développement du Cameroun.

Les Efforts du Maire de Mora détruit par Boko Haram

Aux dernières nouvelles, dans la commune de Mora, les recettes municipales ont fortement baissé à cause de l’insécurité provoquée par les incursions des combattants de Boko Haram. « Nous avions avant le déclenchement de l’insécurité avec la secte Boko Haram, trois grands marchés à bétail : les marchés de Limani, Mémé et Kossa. Ces trois marchés réunis pouvaient recevoir hebdomadairement environ 5 000 têtes de bœufs et le droit qui revient à la commune c’est 1 000 FCFA par tête. Ça f de FCFA.
« Depuis l’avènement de BOKO HARAM en 2013, les recettes de la commune ont drastiquement baissées. Les recettes sont parties de 5 millions par mois à moins de 500 000 FCFA. C’est grâce au FEICOM et aux autres partenaires que la commune de Mora a tenu jusqu’ici.» précise le Maire rappelle qu’il y a deux ans, cette municipalité arrivait à peine à collecter 4 millions FCFA par mois.
Occasion pour le Maire de lancer un vibrant appel pour des appuis multiformes.
Pour faire face aux charges de la mairie, la maire s’est reposé sur les centimes additionnels communaux (Cac) virés par le Fonds d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) et a dû faire preuve d’innovation. « La masse salariale s’élève à 9 millions de FCFA par mois… Nous avons réfléchi et multiplié quand même plusieurs niches. Nous avons réorganisé le secteur des motos-taxis. Nous avons floqué des gilets que nous avons placés à 3 000 FCFA pour chaque moto taximan. Aujourd’hui, nous avons recensé environ 800 motos dans la ville », affirme le maire.

Grace Engome

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