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mai 5, 2024
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Politique

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua Un Gouverneur empathique

Si sa parfaite connaissance de la région du littoral où il a longtemps servi avant d’être porté aux premières loges, lui a valu son ascension au sein de la préfectorale, l’homme a vite compris les enjeux nouveaux qui sont les siens dans un environnement frondeur et suffisamment informé pour y jouer la carte de l’empathie à tous points de vue. D’entrée de jeu, il a intégré la diversité socioculturelle de cette région cosmopolite à souhait en se rapprochant notamment de ses notabilités traditionnelles avec qui il entretient des rapports des plus étroits, étant lui-même de la souche sociologique sawa, la peuplade majoritaire de son territoire de commandement. Une proximité qui lui permit d’administrer en parfaite symbiose avec les garants des traditions et leurs communautés respectives. Aussi l’aura-t-on récemment vu rendre un hommage appuyé au défunt sénateur et chef supérieur du canton Bakoko, Salomon Madiba Songue, disant du de cujus qu’il fut «l’homme de toutes les nations». C’est donc dire que l’homme a su appréhender chacun de ses collaborateurs et auxiliaires comme le fut le défunt qui illumina l’assemblée traditionnelle de la peuplade évoquée supra. Et en dépit des dissensions intestines que connut ladite assemblée traditionnelle, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua ne se mêla guère de celles-ci en jouant plutôt les conciliateurs des parties antagonistes. D’ailleurs cela lui valut d’être porté par ladite assemblée sawa au rang des «Beyum ba bato», entendez dignitaires de premier plan, attestant ainsi de sa parfaite intégration du fait de son appropriation du mode opératoire sawa. A preuve, il devint rapidement le recours ultime des populations en proie aux expropriations foncières aux relents d’escroquerie dans la quasi-totalité des arrondissements de la capitale économique Douala et chef-lieu de son territoire de commandement, suffisant pour traduire sa parfaite intégration des spécificités des différents groupes sociologiques auxquels il sera confronté tout au long de sa riche carrière préfectorale. Un parcours administratif singulier Ressassant son curriculum, on retiendra qu’il intègre la préfectorale dès 1990 où il est nommé deuxième chef de cabinet de l’alors province du littoral, poste qu’il occupe deux ans durant avant d’échoir à celui de Chef de terre de l’arrondissement de Douala 4e entre 1992 et 1996, puis rejoint le Moungo à Nkongsamba comme sous-préfet de 1996 à 1998. Nanti de cette expérience, il est commis au 6e arrondissement de la capitale politique comme sous-préfet de 1998 à 2000. Touchant ainsi aux sensibilités sociologiques différentes, il est parfaitement outillé pour prendre en mains pour accéder à une strate supérieure, celle de préfet du Nkam au plus fort des années de braise (2000-2003). Suffisant pour se voir confier de nouvelles responsabilités préfectorales dans le Mbam et Kim (2003-2006), puis dans le Haut-Nkam entre 2006 et 2010. Un intermède qui lui permettra d’accéder à son premier poste de gouverneur à l’Ouest de 2010 à 2012, suivi de l’Est où il passa trois ans entre 2012 et 2015. Poste qu’il a quitté pour rallier la frondeuse région du Littoral où il continue son mandat depuis sept ans déjà sans discontinuer. Sapeur-pompier Au plus fort de la Can TotalEnergies 2021 qu’abritait le Cameroun, il aura été au-devant de la scène pour son action en faveur de la sécurisation du site de Douala alors menacé de représailles par les combattants séparatistes en guerre contre l’armée régulière dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Car bien qu’exempte des affres de cette guerre absurde à plus d’un titre, la proximité de son territoire de commandement d’avec celle voisine du Sud-Ouest en a fait la région de repli par excellence desdits combattants et des populations en quête de davantage de quiétude. Suffisant dès lors pour lui valoir d’autres lauriers et singulièrement celui inhérent à l’organisation réussie de cet important évènement dans la région du littoral en y pourfendant toute velléité de violence préjudiciable pour le déroulé heureux de celui-ci. Autant cela participait de ses missions, autant on y mettant un point d’honneur a-t-il simplement attesté de son appropriation dynamique des enjeux y attachés, singulièrement celui participant de la notoriété induite du Cameroun tout entier. En faut-il davantage pour en faire littéralement un sapeur-pompier appelé à la rescousse en cas de survenance d’un incident majeur ? On peine de la croire, parlant de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua dans la région du Littoral dont la complexité administrative en elle-même pourrait constituer un fervent motif de démotivation pour celui qui est commis à sa tête comme l’est Samuel Dieudonné Ivaha Diboua dont la longévité à la tête de cette région est révélatrice à plus d’un titre. Disponibilité perpétuelle Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, est à 60 ans révolus, un républicain bon ton qui n’hésite à chaque fois pas de remercier le Chef de L’Etat de l’honneur qui lui a été fait. Il affirme que «Je remercie son Excellence Monsieur Paul Biya, Président de la République, pour cette récompense et distinction exceptionnelle pour le travail abattu. Ceci m’encourage à aller de l’avant pour l’émergence de notre pays à l’horizon 2035». Suffisant pour attester de ce que l’homme a tôt fait d’intégrer la nécessité d’une disponibilité perpétuelle afin à la fois de diluer les affres des considérations politiciennes à l’origine de la crise sociopolitique qui sévit dans une partie du territoire camerounais que les velléités de violence servile qui aurait pu ébranler la sérénité des délégations qu’accueillait le Cameroun dans le cadre de la 33e édition de la Can qu’abritait notre pays. Au final, avec ce condensé de l’homme il est normal qu’il lui soit attribué par ailleurs le qualificatif empathique qui rend parfaitement compte du quotidien de l’homme. Un quotidien du reste marqué par sa détermination à éradiquer le grand banditisme sous toutes ses formes qui semble avoir fait de Douala son site de prédilection. Un chantre de l’accélération de la décentralisation Sur un tout autre plan et fort du statut de Douala comme ville cosmopolite par excellence, il se meut de manière à y promouvoir outre l’indispensable vivre-ensemble, la nécessité pour les populations à s’arrimer aux préceptes commandant la décentralisation non plus uniquement au plan administratif mais davantage au plan opérationnel à tous points de vue. Dans ce registre singulier, on comprend que Douala soit investie du rôle de pionnière en la matière afin d’araser ledit processus sur l’ensemble du territoire national et ce en dépit des spécificités régionales, forte de ce qu’elle est le modèle de coexistence de toutes les composantes sociologiques nationales. Dès lors, on comprend aisément que l’exécutif de ladite ville s’approprie cet impératif afin de traduire au mieux les desiderata des populations en termes de davantage d’implication dans la gestion communale sur tous les plans et principalement pour l’avènement de conseils régionaux forts et suffisamment autonomes au plan financier pour implémenter avec succès les mutations plurielles qu’en attendent les populations. Une mission dont s’acquitte pour l’heure avec bonheur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua en instruisant notamment à ses proches collaborateurs que sont les préfets des quatre départements de la région dont il préside aux destinées, une plus grande implication et sollicitude pour la mise en œuvre réussie des axes de développement communal. Suffisant dès lors pour comprendre que le rythme de mise en œuvre de la décentralisation soit plus perceptible dans le littoral quand bien même les populations voudraient que le processus soit plus effectif en termes notamment de transfert de compétences et de création de disponibilités financières. Manier le chou et la carotte Pour ce faire, il est des attitudes qu’on pourrait qualifier de contradictoires émanant de l’homme. Sauf qu’en réalité si contradiction il peut y avoir, elle participe de ce que l’homme se doit de les adopter en fonction des situations et des interlocuteurs afin de leur rappeler outre les prérogatives que lui confère sa posture, la nécessité du respect de l’autorité. Toutes choses qui, si elles étaient effectivement respectées par ses administrés ne l’obligeraient guère à tenir le bâton en temps opportun. Constat amer s’il en est un qui traduit fort heureusement la complexité qu’il y a à administrer une région toute aussi complexe que le littoral, englué dans des litiges fonciers à n’en plus finir et un affairisme aux relents de défiance à l’égard de l’administration ne serait-ce qu’à en juger par l’acuité du désordre urbain avec ses nombreux marchés spontanés. Du coup, toute action coup de poing à l’encontre de tels contrevenants est diversement interprétée au point parfois d’indexer l’autorité administrative qui essaie pourtant d’assurer ainsi aux populations une meilleure qualité de vie, tremplin par excellence pour leur mieux-être. Toutefois, cet exercice d’équilibriste perpétuel n’est point donné, surtout que de l’autre côté on attend du gouverneur des résultats probants sur tous les plans quand bien même il lui est davantage exigé la préservation des biens et des personnes en matière de sécurité globale. Impulser la dynamique entrepreneuriale Au demeurant, le gouverneur est par ailleurs un puissant entremetteur socioéconomique qui n’hésite pour ainsi dire pas de mettre à la disposition des opérateurs économiques de la région à sa charge, des contacts utiles pour le développement de leurs activités. Aussi assiste-t-il généralement à tous les fora économiques qu’abrite sa région en y prenant parfois une part très active. Dans la même veine, il a instauré un forum rotatif par arrondissement afin de permettre aux populations de garder la forme au travers des activités physiques et sportives et intitulé «Littoral en forme (LEF)». Un rendez-vous intégrant toutes les strates sociales dans une ambiance marquée par la convivialité.

Grace Engome

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